Nioh sur PS4 Pro : un ersatz de Dark Souls ? Pas si certain !

Après Final Fantasy XV et The Last Guardian, Koei Tecmo sort son arlésienne, 13 ans après son annonce sur... PS2. Remanié maintes fois et souvent considéré comme projet maudit, la Team Ninja a décidé de s'inspirer grandement de la saga de From Software afin de terminer (enfin) le jeu. Pour le meilleur ou pour le pire ?

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Après Final Fantasy XV et The Last Guardian, Koei Tecmo sort son arlésienne, 13 ans après son annonce sur... PS2. Remanié maintes fois et souvent considéré comme projet maudit, la Team Ninja a décidé de s'inspirer grandement de la saga de From Software afin de terminer (enfin) le jeu. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Nioh, c’est un Action RPG qui se passe dans le Japon féodal. En (difficulté de) développement depuis 2004, c’est quelques années après la fusion de Koei et Tecmo en 2008, que le projet à été récupéré par la Team Ninja (Ninja Gaiden, Dead or Alive). Surfant alors sur la vague du succès d’un certain Dark Souls, les développeurs n’ont pas hésité à s’en inspirer (beaucoup) pour faire de Nioh ce qu’il est aujourd’hui, en 2017 à sa sortie.

Image du jeu vidéo Nioh sur PS4

Alors dans Nioh, on incarne William Adams (et non pas Geralt de Riv), véritable personnage historique. En effet, Adams est en réalité le premier anglais à poser son pied sur le sol Nippon et est aujourd’hui considéré comme un samouraï. Point culture off. L’aventure se passe pendant la (réelle) guerre des clans à l’ère Sengoku au XVIe siècle. Notre héros est amené à devoir quitter Londres pour traverser le monde et commencer son aventure au Japon, afin de récupérer un bien volé : un petit gardien (sorte de petit dieu-esprit vivant aux côtés du héros), par un grand méchant pas très charismatique, mais il va aussi venir en aide au pays afin de plus ou moins débarrasser le territoire des méchant démons Yokai.

Un fois arrivé au Japon, c’est à ce moment que le cauchemar commence véritablement. Les habitués de Dark Souls comprendront aussitôt, pour les moins renseigné, voici une piqure de rappelle de ce que c’est. Avant tout, c’est un A-RPG en monde ouvert, avec un level design terriblement tortueux, que l’on peut explorer plus ou moins librement. Ensuite, c’est des ennemis très puissants, qui peuvent vous tuer très (trop) facilement. Mais c’est aussi la méchanceté, car si mort du héros il y a, toute l’XP, appelé Amrita dans Nioh, qui permet de faire monter les niveaux reste au pied de la tombe, et c’est au joueur d’aller, à ses risques et périls, retrouver sa tombe et récupérer son XP. A préciser que lorsque que l’on meurt, ou que l’on va se réfugier au feu de camp (checkpoint), tous les ennemis ou presque reviennent à la vie dans leur position initiale. Sans oublier les Boss, créatures épiques pour des combats épiques. Et pour terminer, Dark Souls c’est une ambiance glauque, une histoire étrange et un sound design enivrant de silence et de solitude. Bon c’est aussi du multi en PvE et PvP mais ça c’est pas le plus important.

Donc Nioh c’est un peu comme ça, mais pas tout à fait. Même s’ils se retrouvent, ce n’est pas les mêmes jeux en tout point et ce n’est pas grave. D’abord, on est pas en monde ouvert mais en petite zones ouvertes qui font office de missions (principales ou secondaires). Elles restent variées même si pas aussi impressionnantes que chez From Software, le level design reste beaucoup moins tortueux mais se permet quelques passages intéressants. De même pour les ennemis que l’on retrouve en jeu, ils ont tendance à très vite se recycler pour ne plus offrir de surprise au bout d’un moment. Dommage. Par opposition aux nombreux Boss, tous variés, avec leurs propres patterns, leur propre character design et leur difficulté. Et que de papillons dans le ventre, après XX essais, de voir notre ennemi tomber à terre, vaincu. On retrouve ici aussi des feux de camp, mais sous forme d’autels où il faut prier. C’est ici que l’on peut monter son niveau (attaque, vie, KI défense, etc.). Quelque chose que Nioh a et que Dark Souls n’a pas, c’est l’arme vivante : tout au long de l’aventure, William va obtenir des petites âmse-esprits, tout comme celle qu’il est venu chercher. Elles permettent, en choisissant à l’autel l’une d’entre-elles, d’entrer en mode rage pendant quelques secondes, tout en étant invincible et sans endurance. A la fin de chaque mission, entre deux cinématiques (bien faites), on retourne sur une carte des régions du japon, pour choisir notre prochain cauchemar mais aussi pour jouer en multi, voir un marchand/forge disponible pour tout un tas de modifications d’armes, achat, vente et autres. Ensuite ce qui peut changer, c’est l’ambiance. Ici pas de chevalier occidental, pas de dragons ni d’ambiance super-glauque. On retrouve un Japon féodal cohérent dans des plus ou moins petites zones ouvertes à explorer, peut-être trop nocturne pour certaines mais avec plein de choses à découvrir : les Yokais (démons japonais), des ninjas, des samouraïs, des ambiances variées, une multitude d’armes et accessoires.

Image du jeu vidéo Nioh sur PS4

En parlant d’armes et accessoires, Nioh en est plein, plein plein plein. Le loot dans le jeu peut paraître abusé, mais si on passe ce détail, on remarque qu’il y en a pour tous les goûts : Katana, Double Katana, Lance, Hache à deux mains et j’en passe. Une fois l’arme en mains, le joueur a la possibilité de la tenir sous trois positions (haute, millieu, basse), ce qui permet différentes approches (rapide/lente, puissante/faible) en combat. Les sensations lors des affrontements est tout bonnement géniale, les retours des coups sont très bien retranscrits, ce qui procure un pur plaisir que d'exterminer la vermine japonaise. Nous retrouvons aussi les classiques du RPG niveau accessoires, armures etc. Tout comme la magie et capacités spéciales retranscrites ici avec le Jutsu. Quelques mots sur l’interface des différents menus : compliqués et pas super intuitifs, ils demandent un certain temps d’adaptation afin de bien comprendre leurs fonctionnements et leurs informations (poid du personnage, attaque, défense, endurance etc.).

En combat, le joueur doit apprendre à gérer son KI (sa barre d'endurance) qui permet de donner des coups et esquiver les attaques. Si la barre est à 0, le joueur est épuisé donc plus faible et ne peut plus donner de coup. Là où un Dark Souls tente de masquer l'endurance de l’ennemi, Nioh opte pour une approche directe en plaçant au dessus de l’ennemi, sa barre vie et son KI, une information utile selon la situation. Nioh n’est pas un jeu difficile, c’est un jeu qui demande de l’apprentissage, de la concentration et une bonne maîtrise de ses émotions afin d’épargner manette, TV ou PS4 suivant quoi.

Image du jeu vidéo Nioh sur PS4

Le jeu tourne à la perfection avec, sur PS4 Pro, des minis phases de ralentissements. Un mode “action” qui réduit le détail (?) mais fait tourner le jeu en 60 fps constants, c’est pas volé pour un jeu aussi nerveux. Les deux autres modes ne sont pas conseillés : un mode cinéma à 30 fps et un mode 4k avec des fps variables... Au niveau des graphismes, même si le jeu offre des modélisations de personnages et un chara-design très soigné, les décors sont parfois un peu vides et sombres, malgré une variété dans les environnements que l’on parcours. Si le sound design est très remarqué dans la saga Dark Souls, Nioh propose, à l’instar de ses ennemis, peu de thèmes musicaux et ils sont beaucoup trop exploités. Même s’ils sont de qualité, ils vont vite vous retourner la tête, surtout pendant les combats de Boss.

Un petit tour sur le côté multijoueur que propose Nioh. En jeu, il est possible de voir dans le niveau des tombes rouges, qui sont en fait les tombes des autres joueurs. Il est possible de les invoquer afin de les combattre pour du loot et de l’XP. A vos risques et périls. Notons qu’ils est possible de parcourir les missions secondaires avec un collègue, via l’utilisation d’un item via la carte du monde.

Grande aventure que ce Nioh. Arlésienne de 13 ans, qui a finalement prouvé que l’attente est parfois récompensée.




16/20
Les Plus
  • 60fps sur PS4 Pro
  • Le système de combat
  • Le japon féodal et son folklore
Les moins
  • Ennemis trop recyclés, comme les musiques
  • Demande de la patience
  • Pas fou visuellement, décors souvent sombre
Terriblement fun, fluide, jamais injuste et toujours grisant, voici une grande exclusivité en ce début d’année 2017. Même si pas parfait en tout point (ennemis, graphismes pas éclatants, décors sombres), maintenant que l’époque Dark Souls semble se terminer, espérons que le succès de Nioh donne des idées aux développeurs afin de voir sortir plus de jeux du genre.
Gillian

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Mots-Clés : nioh, ps4, sony, fantastique, 2017,

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