The Strain Saison 2 : le Maître des vampires nous fait-il encore rêver ?

Après une première saison aux petits oignons, Ephraim Goodweather et son équipe reviennent pour un second round contre le Maître. Mais vaut-elle le coup de s’y aventurer à nouveau ?

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Après une première saison aux petits oignons, Ephraim Goodweather et son équipe reviennent pour un second round contre le Maître. Mais vaut-elle le coup de s’y aventurer à nouveau ?

Pour rappel dans la saison 1 de The Strain adapté du livre de Guillermo Del Toro et Chuck Hogan, New York est témoin de l’apparition d’une horde de vampires assoiffée de sang et pourvue d’une sorte de langue qu’ils peuvent envoyer sur plusieurs mètres, tel un crapaud pour se délecter de sa proie. Et alors que les conspirateurs ayant permis l’arrivée des Strigoi dans la grande pomme sont les plus riches et plus influents, un petit vieux tenant une boutique d’antiquité est en réalité la plus grande menace que les suceurs de sang pouvaient craindre. Abraham Setrakian sous ses airs de vieux chnoques fébriles est en réalité un chasseur de vampire émérite qui a passé sa vie entière à chasser le Maître et à chercher son ultime rempart : L’Occido Lumen, le livre qui détail comment tuer les vampires.

Kelly Goodweather est toujours à la recherche de son fils
Kelly Goodweather est toujours à la recherche de son fils

Cette suite de The Strain se place dans la lignée directe de la première saison, faisant suite au combat entre Setrakian et Goodweather contre le Maître, réussissant à le blesser grâce aux rayons du soleil. Et comme pour la saison précédente, lorsque Setrakian et Goodweather pensent avoir trouvé comment venir à bout des vampires, de Palmer ou de Eichorst, ceux-ci s’en sortent toujours inexorablement, au nez et à la barbe de tous. Et cette faiblesse dans le récit créer des zones de frustration et ralenti le rythme, là où le roman initial vous laisse quasiment bouche bée à chaque page. Maintenant que les vampires sont bien ancrés dans la ville de New York depuis les treize premiers épisodes, il est maintenant l’heure de s’attaquer à ses riverains, contraint de vivre sous la menace nocturne de monstre assoiffé. Et pour survivre efficacement, une politique se met en place grâce à Justine Feraldo qui créer une milice armée composée de flics pour éradiquer la menace qui envahie sa ville. Et là encore, c’est une faiblesse du scénario, car c’est en grande partie toute l’intrigue de cette saison. Alors que la saison 1 nous montrait des images spectaculaires de vampires comme on en avait plus vu depuis Blade 2 du même Del Toro, des images choquantes qui reste encore maintenant dans l’inconscient collectif, la saison 2 est particulièrement pauvre en image du même genre, se concentrant sur la mise en place d’un récit qui devrait aboutir à quelques choses de mieux dans la troisième saison diffuser dès le 28 août prochain sur la chaîne FX aux États-Unis.

Mais cette seconde saison n’est pas dénuée d’intérêt, bien au contraire. Et même si elle ne marque pas par son style bien singulier et son bestiaire toujours captivant chez Guillermo Del Toro, c’est bien son histoire qui est la grande force de cette saison. On suit avec intérêt l’évolution de personnage marqué par les événements qui se déroulent actuellement dans leur ville, mais également leur envie de survivre et de protéger ceux qu’ils aiment, créant un parcours initiatique qui n’est pas de tout repos et source de bien des conflits. Mais les passages les plus importants et les plus captivants sont sans contexte ceux retraçant le parcours si particulier du jeune Setrakian, mais également celle de Eichorst qui est, la plus grande surprise de la saison et le meilleur épisode de la série.

Eichorst est au coeur de l'histoire la plus intéressante de la série
Eichorst est au coeur de l'histoire la plus intéressante de la série

À l’instar de la première saison de The Strain, cette suite commence lentement, avec la mise en lumière de l’Occido Lumen, sa recherche ainsi que la vengeance du Maître suite aux événements de la saison précédente. Et ce rythme qui peut être déroutant aux débuts, surtout comparés avec la première saison, trouve son paroxysme dans les 5 derniers épisodes, tous plus fous et intense que tous ceux réalisés auparavant, laissant entrevoir une saison 3 digne de ce nom.

Si je devais résumer brièvement ce qu’est la saison 2 de The Strain, je dirais que c’est un pont entre la première et la troisième saison, menant à une fin en apothéose, mais qui est nécessaire pour comprendre et apprécier l’ensemble de l’œuvre initié par Guillermo Del Toro et Chuck Hogan.

16/20
Les Plus
  • Des histoires intenses
  • Une tension qui monte crescendo
  • Un final prometteur
Les moins
  • Un début un peu mollasson
La saison 2 de The Strain, malgré son rythme un peu lent au début, est une très bonne saison à regarder et à apprécier dans l’attente d’une suite encore plus spectaculaire.
Greg

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