Valerian : Luc Besson a-t-il réussi son défi ?

Aujourd’hui est sortis en salle le film Valerian et la cité des mille planètes. Le défi le plus gros du cinéma français et un rêve de gosse pour Besson. Mais a-t-il réussi à nous convaincre ?

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Aujourd’hui est sortis en salle le film Valerian et la cité des mille planètes. Le défi le plus gros du cinéma français et un rêve de gosse pour Besson. Mais a-t-il réussi à nous convaincre ?

Tirée d’une bande dessinée de 1967 créé par Jean-Claude Mézières et Pierre Christin et devenu rapidement incontournable, surtout pour le petit Luc Besson qui n’a alors qu’un rêve : en faire un film au cinéma. Alors qu’il venait de rencontrer Mézières sur le tournage de son film Le Cinquième Élément en 1994, Besson commence alors à sérieusement envisagé la création d’une adaptation cinématographique de Valerian, mais le cinéma n’est pas encore assez abouti pour lui permettre de faire vivre ce chef d’œuvre du space opera français. Mais grâce à James Cameron et à son Avatar, Besson réalise enfin qu’il peut donner vie à son rêve de gosse.

L’histoire du film se déroule en 2740. Après une ère d’évolution réussie de la station spatiale Soyouz en 1975, de nombreuses nations terrestres et extraterrestres ont décidé de s’unir ensemble dans la paix et l’harmonie afin de partager leurs connaissances. Mais alors que les agents spatio-temporels Valerian et Laureline sont en mission, ils reçoivent une mission top secrète leur demandant d’aller chercher un réplicateur. C’est à partir de ce moment-là qu’ils feront la découverte d’un secret caché de tous et que l’aventure des deux héros commencera réellement.

Image du film Valerian et la cité des mille planètes de Luc Besson

Des effets spéciaux magnifiques

Afin de parvenir à retranscrire fidèlement l’œuvre de Mézières et Christin, il fallait mettre le paquet. Aider d’ILM à qui l’on doit les effets spéciaux des Star Wars et de Weta Workshop qui ont œuvré sur la trilogie du Seigneur des Anneaux et du Hobbit, Luc Besson a réussi avec brio à nous faire voyager en même temps que Valerian et Laureline à travers les confins de la galaxie et de la station Alpha. Les décors sont sublimes, réalistes et permettent une plongée instantanée. On y croit à 200% et l’on souhaiterait même y passer ses prochaines vacances.

Image des Pearls dans le film de Luc Besson Valerian et la cité des mille planètes

Une ambiance sonore immersive

Si il y a bien un point extrêmement important pour permettre une immersion, c’est le son. Avec ses bruitages géniaux, ont croirait vraiment être en train d’assister en temps réel à l’entrée de vaisseaux dans l’atmosphère, à une bataille spatiale ou à un voyage dans un marché peuplé d’extraterrestres.

La musique également permet de s’immerger en plus dans le film. Composé par Alexandre Desplats, à qui l’ont doit les OST d’Harry Potter et les reliques de la Mort, Twilight Chapitre II : Tentation ou encore le Godzilla de Gareth Edwards, ceux-ci confèrent au film une ambiance à la fois angoissante et amusante par moment permettant au film de souligner son côté familial et carrément fun.

Mention spéciale pour l’ouverture du film qui ce fait sur un remixe de la chanson Space Oddity de David Bowie, mais également pour celle concluant le film. Chanté par Alexiane, la nièce de Luc Besson, cette chanson résume parfaitement le film avec sa rythmique puissante et la voix détonante de la jeune chanteuse. Une musique parfaite pour la fin d’un film qui aurait pu l’être.

Une histoire malheureusement pas assez développée

Malheureusement, l’histoire du film bien qu’au contexte parfaitement génial et qui fait rêver manque cruellement d’un univers riche à détaillé. La bande dessinée Valerian est composée de 23 tomes qui ont permis l’élaboration d’un univers si riche que Mézières dût sortir Les Habitants du ciel, une encyclopédie qui revient sur toutes les créatures inventées pour la BD. Il y a également une histoire d’amour entre Valerian et Laureline qui se tisse entre eux au fil des numéros, mais malheureusement, Besson n’avait pas le temps de le faire en 2h09 de film. On se retrouve donc avec un film qui va beaucoup trop vite, qui ne s’attarde pas sur l’univers majestueux et grandiose de la BD pour aller droit à l’essentiel : divertir le spectateur et accomplir le rêve de gosse de Luc Besson.

Image du film Valerian et la cité des mille planètes de Luc Besson

Alors certes, dit comme ça, le film peut paraître nul, mais ce n’est absolument pas le cas. Si Luc Besson avait pu bénéficier d’une trilogie dès le début, le film aurait été parfait pour commencer ce long périple avec Valerian. Mais sur un seul film, c’est du rapide qui remplit extrêmement bien son rôle : divertir. Le spectateur ne connaissant pas la BD sera donc au final soit contenté avec ce seul film, ce qui est une bonne chose, soit obligé de lire la BD pour en savoir plus, ce qui est une excellente chose. Un coup de maître de Besson quelque soit le choix qu’il a fait lors de la création du film.

Pour conclure cette critique du film, je recommande à tous d’aller voir le dernier film de Luc Besson. Si vous avez aimé Le Cinquième Élément, outre les nombreux clins d’œil au film, vous retrouverez la patte du réalisateur et plongerez dans une œuvre culte à la fin duquel vous ressortirez vraiment satisfait et au mieux, curieux de l’œuvre original.


18/20
Les Plus
  • Des effets spéciaux incroyables
  • Un duo d’acteur vraiment crédible
  • Une musique grandiose
Les moins
  • Une histoire pas assez développée
  • Pas de suite de prévu pour le moment
Une épopée galactique éblouissante qui redonne un coup de fouet à la licence Valerian et Laureline et qui devrait permettre à de nombreux spectateur de découvrir ou redécouvrir ce space opera français culte. Il y aura eu Star Trek, Star Wars, il y a maintenant Valerian !
Emma

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