Diffusés mardi dernier sur la chaîne Syfy, les trois premiers épisodes de la série The Magicians captivent et émerveillent. Mais est-ce suffisant pour en faire une bonne série ?
Après Harry Potter, il est extrêmement difficile d’inventer une histoire sur des personnes ordinaires se trouvant des pouvoirs magiques et apprenant l’existence d’un monde où la magie est la vie quotidienne. C’est comme vouloir inventer un film post-apocalyptique sur la vie après la destruction du monde par des armes nucléaires sans copier Fallout. C’est missions impossibles. Mais Lev Grossman, l’auteur du livre dont est inspirée la série, a réussi à créer un nouvel univers peuplé de magie qui réussit le pari fou de nous faire oublier Harry Potter et son histoire. Mais je dois bien l’avouer, lors du premier épisode, beaucoup de référence à la licence de J.K. Rowling nous vient en tête, c’est obligatoire pour tout fan de la licence. Mais dès la fin du premier épisode, lorsque La Bête frappe, on oublie le côté bon enfant de la magie et on plonge dans un monde plus sombre, plus adulte qui plaira forcément aux fans de Potter qui ont grandi avec lui et qui attendent une nouvelle dose de magie.
Le personnage principal Quentin Coldwater est un personnage paumé, qui réussit tant bien que mal à trouver sa place dans notre société, un tantinet dépressive et qui se révèle être une sorte d’élu. On ne sait pas encore où est sa place dans l’histoire, mais ce n’est pas dur de deviner qu’il a un rôle essentiel dans l’aventure. Accompagné de son amie Julia, les deux personnages vont se retrouver téléportés à Brakebills, une université pour magicien caché du monde tel Poudlard. Sans savoir ce qu’ils font ici, ils vont passer une série de tests visant à déterminer qui est apte à devenir magicien et à utiliser ses compétences sur le terrain, à sa guise. Du sorcier héros au gros pourri qui souhaite contrôler le monde, seul compte l’enseignement dans cette école.
À ce stade du récit, on suit chaque épisode comme une aventure unique, sans grande continuité ne laissant pas réellement sur l’intrigue globale de la série. On sait toutefois qu’un mal bien plus grand que ce le monde ait pu connaître se cache dans l’ombre et est prêt à surgir à nouveau du passé pour faire des choses peu avouables, mais c’est le lot des héros de séries. On commence à avoir l’habitude. Et bien que l’histoire n’invente rien, sa force réside dans sa surprise. On s’attend réellement à voir un sempiternel film Harry Potter, mais on se retrouve devant une œuvre à l’histoire adulte, sombre et probablement violente comme le montre les trois épisodes déjà diffusés et qui n’ont pas peur de montrer du sang ou du cadavre prêt à être déchiqueté. On est loin de Poudlard. Surtout que les sorciers et sorcières n’utilisent pas de baguette magique dans cette série. Pour faire leurs sorts de magie, ils utilisent une gestuelle particulière qui rappelle les Sharingan de Kakashi dans la licence Naruto.
- L’humour omniprésent
- L’aspect adulte de l’histoire
- Une histoire qui se lance trop rapidement
